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Les nombres sont des instruments passionnants; chacun d’eux a une vibration bien précise et une signification intrinsèque. Il y a là plus qu’un simple symbolisme qui s’ancre dans les temps les plus anciens de l’histoire de l’humanité.
Mais comment expliquer le fondement de ces significations? Il y en a eu, des passionnés de chiffres, à travers les Âges : Pythagore, Platon, Plutarque, Aristote… et puis le mouvement de la mystérieuse Kabbale.
Tout d’abord une parenthèse pour préciser la différence à établir entre «chiffres» et «nombres». Un chiffre est une notation à laquelle on a donné une valeur numérique, quantitative. Un nombre comporte, en plus des précédentes, une énergie et une vibration propres; il est aussi chargé d'une certaine symbolique liée à la culture, à l'histoire ou encore au ressenti.

Histoire du nombre 5
Sans reprendre chaque nombre un à un, attardons-nous sur le symbolisme du 5, représenté géométriquement en 2D par la figure du pentagone et en 3D par celle du dodécaèdre, solide régulier constitué de pentagones. Si l’on relie en croisant entre eux les angles d’un pentagone, on obtient un pentagramme (ou pentagone étoilé), soit une étoile à cinq branches, figure souvent reprise en ésotérisme.



Pentagone Pentagramme Dodécaèdre

Le dodécaèdre, évoqué par Platon et utilisé par Léonard de Vinci, demeure le plus puissant émetteur d’ondes de forme qui ait jamais existé; il agit directement contre les ondes néfastes.
Le pentagramme était considéré par les anciens comme un symbole de perfection et de beauté. On le retrouve dans les créations artistiques, sur certaines monnaies, dans les rosaces des cathédrales, sur les drapeaux.
Il faut dire que le Nombre d’Or phi (1.618) est particulièrement présent dans la géométrie du pentagone et du dodécaèdre; le Nombre d'Or (appelé Proportion Divine par les premiers géomètres) est l'un de ces nombres irrationnels mystérieux que les mathématiques ont découvert, à l'image de e (2.718) ou p (Pi=3.14). Il est souvent présenté comme la proportion de la beauté. En effet, ce ratio intervient dans d’innombrables constructions naturelles (coquillages, plantes, corps humain…) et fut employé par l'homme en architecture et en peinture. «Une harmonie que certains estiment parfaite existe entre deux longueurs, notamment lorsque celles-ci sont entre elles dans la même proportion que la plus grande avec leur somme.»

De Pythagore à la numérologie
C’est en découvrant que les vibrations des cordes d’un instrument de musique produisent des sons harmonieux lorsque les rapports des longueurs des cordes sont des nombres entiers que Pythagore en déduisit que la gamme est nombre et la musique, mathématique. Les pythagoriciens extrapolèrent cette découverte – les rapports de nombres entiers traduisent les harmonies musicales – à l’univers entier. C’est ainsi que naquit la croyance pythagoricienne en la toute puissance du nombre qui régit l'univers. Les pythagoriciens identifièrent la science aux mathématiques, soutenant que toute chose est composée de nombres et de figures géométriques.
Le pythagorisme attribue aux nombres une existence propre, douée de propriétés originelles intervenant dans la création de l’univers et de la matière. Cette idée est reprise au Moyen-âge, dans le monde occidental chrétien, par des religieux qui cherchèrent à retrouver ces propriétés dans les textes sacrés, comme la Bible. Cette pratique, que l’on nomme l’exégèse, est définie comme la science qui consiste à établir, selon les normes de la critique scientifique, le sens d’un texte. Son but est de construire une science chrétienne et de trouver une explication rationnelle à la pratique liturgique en élaborant une méthode symbolique à partir de données mathématiques.
La plupart des numérologues s’inspirent de l’arithmétique de Pythagore. Comme toutes les sciences antiques, c’était en même temps une métaphysique et une philosophie: la numérologie a porté très longtemps le nom d’«Arithmosophie». La numérologie occidentale est issue, outre l’école pythagoricienne, d’un autre grand courant: la Kabbale hébraïque.

De la Kabbale à la numérologie
La Kabbale est un ensemble d’interprétations ésotériques du texte de l’ancien testament de la Bible, dont le livre classique est le Zohar ou Livre de la splendeur, écrit vers 1300 par le rabbin Moïse de Léon. Ses textes ont été élaborés grâce à divers décryptages numérologiques, possibles en hébreu, car il n’existe pas de chiffres et chaque lettre de l’alphabet est associée à un nombre. La numérologie kabbalistique est basée sur les 22 lettres hébraïques et les 10 sefirots de base. Le système de conversion est complexe; les préoccupations des kabbalistes sont d’ordre théologique, spirituel ou mystique.
La gématrie est l’une des trois méthodes de lecture des textes sacrés rédigés en hébreu. Elle permet de rapprocher des mots dont la somme des lettres qui les composent est identique. La gématrie enseigne l’art de découvrir le sens caché des sentences et des mots d’après la valeur numérique de chaque lettre. Cette méthode transforme la Bible en un livre écrit en chiffres.

Les Kabbalistes considèrent que les nombres sont des êtres vivants et qu’ils possèdent donc un corps physique, un corps astral et un esprit. A partir de ces hypothèses, ils étudient les mathématiques avec une vision théosophique et ont développé plusieurs outils:

  • La réduction théosophique (utilisée aussi en numérologie), ou réduction de tout nombre en un seul (de 1 à 9) par addition successive de ses chiffres jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Tous les nombres ne sont finalement que des représentations des neuf premiers chiffres.
  • L’addition théosophique, opération permettant de trouver la valeur secrète d'un nombre. Elle consiste à additionner arithmétiquement tous les chiffres depuis l'unité jusqu'à lui. Ainsi, le chiffre 4 est égal en addition théosophique à 1+2+3+4 = 10.
Pour les numérologues il existe un rapport, un lien vibratoire, entre un nombre et toute manifestation physique dans notre monde. Puisque tout phénomène observable peut être mis en nombre, ils acceptent l’hypothèse que ces nombres soient à la fois cause et effet de ces manifestations. Ainsi l’évolution de l’univers et des êtres qui y vivent est, entre autres forces, gouvernée par la vibration des nombres.
Les connaissances apportées par la numérologie devraient aider chacun à mieux comprendre sa personnalité et découvrir son chemin de vie, afin de lui permettre de s'orienter sur la voie du plein épanouissement de son potentiel.

Apparition de la pentalogie et de la pentanalogie
Dans l’une ou l’autre approche, on ajoute le nombre 10 à la suite des neuf premiers utilisés en numérologie. C’est un nombre qui prend toute son importance, le signe d’une évolution supplémentaire. L’humanité évolue, le nombre de chakras augmente dans le corps humain et ne se limite plus à 7; ça n’est pas seulement la population qui augmente, c’est toute l’humanité qui évolue de façon générale. Si l’idée de considérer le 10 en plus des autres n’est pas apparue avant, ça n’est pas un hasard.
La pentanalogie est la suite logique de la numérologie, une évolution supplémentaire qui répond de façon plus «moderne» aux besoins de son temps. Elle ne renie pas la numérologie, puisque qu'elle y prend ses fondements.

La pentalogie - Hans Müller (1898-1985)
Müller est le premier à faire correspondre de cette manière les 10 premiers nombres à une partie du corps humain, puis à représenter le tout dans un pentagramme.
Il établit des significations par zones:
Partie supérieure du pentagramme:
ce qui concerne l’intellect
Partie inférieure
ce qui concerne le corps, les instincts, le matériel
Côté droit du corps, à gauche du pentagramme
l’actif, tourné vers l’avenir
Côté gauche du corps, à droite du pentagramme
le passif, les sentiments, tourné vers le passé
Chiffres impairs, aux sommets de l’étoile
masculin, extraverti
Chiffres pairs, dans les creux de l’étoile
féminin, introverti

La pentanalogie - Charles Gruber (1925-1990)
En plus de la représentation du corps humain inscrit dans un pentagramme, la pentanalogie adopte l’analogie du corps avec un arbre, qu’on peut aussi inscrire dans un pentagone:
Zone 2-10 La cime symbolise la tête et les multiples facettes de l'intelligence ainsi que les places du féminin (2) et du masculin (10)
3-9 Les branches (les bras) représentent la communication avec les autres, avec le bras qui donne (le 3) et celui qui reçoit (le 9)
4-8 Le tronc de l’arbre (et du corps) assure une bonne circulation entre le haut (l’intellect) et le bas (l’instinctif)
5-7 Les racines (les jambes) partent à la recherche des richesses du sol, figurant notre environnement; à la fois dans l'eau (5) et dans la terre (7)